La stèle de La Cayenne est érigée sur la Place du Capitaine Rouby.
Journée du 30 avril 1945. La fin de la guerre est proche. Quelques jours plus tôt, les FFI et les Forces françaises libres ont obtenu la reddition des troupes allemandes de Royan et de la Presqu’île d’Arvert. À partir du continent, l’Etat-major de l’armée de l’Atlantique prépare la libération de l’île d’Oléron. Du 22 au 29 avril, il règne une intense activité militaire à Marennes, qui devient la plaque tournante du dispositif militaire et le lieu de regroupement des chars, des pièces d’artillerie, des péniches de débarquement.
6000 hommes sont répartis entre l’école de filles pour le 158° RI et le collège pour le 131° RI. Une compagnie du Génie stationne à l’ancienne prison, tandis que la 6° bataillon de tirailleurs campe place Chasseloup-Laubat et que les chars du 13° Dragon occupent la place Carnot. L’Etat-major du général Marchand est installé avenue de la Gare et les transmissions à la poste. Couverte d’une multitude d’antennes, elle abrite les soldats et AFAT de cette arme. Prévue pour le 29 avril, l’opération « Jupiter » est reportée en raison des conditions météo.
Le 30 avril, dés 4 heures du matin, l’artillerie abat un déluge de feu sur le sud d’Oléron. Aux aurores, les premières vagues d’assaut prennent pied à Gatseau.
Le port de La Cayenne assure le transit des troupes. Le Commandant Fournier et le Corps franc marin débarquent à Arceau, faisant liaison avec les résistants. Au soir du 1° mai, les canons se taisent, après avoir tiré 28 000 obus. Le bilan de l’opération Jupiter s’établit ainsi: l’adversaire a eu 50 tués, 60 blessés et 1700 prisonniers. Côté français, la liberté a été reconquise au prix de 18 tués et 56 blessés.
L’Eglise de Marennes, bien que mutilée est toujours debout dominant le marais et la Seudre, symbole d’espoir et de renouveau.