Année 2015 Remise du fanion Corps franc marin à la ville de Marennes Pascal Massicot et Jérémie Couraud dévoilent la plaque. © Ph. M.-C. V.Pendant trois jours la semaine dernière, les manifestations se sont succédé en Pays Marennes-Oléron, véritable marathon pour les nombreux participants présents pour commémorer le 70e anniversaire de ce premier débarquement franco-français « ce débarquement oublié » voulu par le Général De Gaulle.La partie insulaire a débuté à la stèle de Gatseau où, en présence de nombreux élus et de représentants d’associations d’anciens combattants, s’est déroulé le baptême d’une promotion de l’école de gendarmerie de Montluçon (03). Comme pour mieux rappeler ce 30 avril 45, le mercure avait fait jeudi matin une chute spectaculaire, tandis que la Philharmonique oléronnaise interprétait les musiques de circonstances après le dépôt des gerbes et l’allocution du maire Pascal Massicot, devant un très large public et une cohorte de véhicules d’époque.Le rond-point baptiséLa commémoration s’est poursuivie devant la salle polyvalente avec un office religieux, avant que ne soit baptisé le rond-point voisin du nom du commandant Louis Dorbes, du 3e bataillon du 158e RI, qui fut aux côtés des fusiliers marins aux avant-postes du Débarquement. Avant que ne soit inaugurée la plaque commémorative, dévoilée par Jérémie Couraud, président du Comité de Libération, et Pascal Massicot. Celui-ci retraçait la carrière de cet instituteur qui, après s’être engagé en 1940, sera fait prisonnier et envoyé à l’oflag XVIII, à Lienz en Autriche.Il réussira à s’en évader après quatre tentatives et participera au Débarquement sur les bords de la Méditerranée en novembre 1944. Le 1er janvier 45, le commandant Dorbes prendra le commandement du 3e bataillon, issu de la fusion du régiment du Gers et la demi-brigade de l’Armagnac, devenu régiment Pariso.Le 4 février 1945, il prendra la relève du 1er bataillon qui tient le secteur de Marennes. Après sa « campagne » oléronnaise, le 2 mai 1945, lors d’une prise d’armes à Saint-Pierre-d’Oléron, il recevra la croix de chevalier de la Légion d’honneur, tout comme Émile Schwartz, chef de la Résistance oléronnaise.Au terme de son allocution, Pascal Massicot concluait : « Passant, souviens-toi que des hommes ont combattu jusqu’aux derniers jours pour que tu sois libre. » Ainsi s’achevait l’étape saint-trojannaise de ce 70e anniversaire.Yvon Vergnol